Le porte-parapluies en forme de patte d’éléphant
Comme ils s’avançaient dans le vestibule, ils passèrent devant la patte d’éléphant montée en porte-parapluies, et Cameron ne put s’empêcher de compter les parapluies qui s’y trouvaient.
… 7,8, 9.
Neuf parapluies.
Miss Hawkline s’arrêta à côté du porte-parapluies. Il lui semblait tout à fait familier, mais elle ne saisissait pas ce qu’il avait de familier.
— Qu’y a-t-il ? dit Greer.
Miss Hawkline regardait fixement le porte-parapluies. Elle ne croyait ne s’être arrêtée qu’un instant, mais cela avait duré plus longtemps, et elle ne s’en était pas aperçue, car elle était plongée dans une profonde curiosité.
Elle retardait l’éventuelle disparition du monstre des Hawkline.
— Ce porte-parapluies en forme de patte d’éléphant m’est très familier, dit-elle en s’adressant à sa sœur. Et toi ?
Sa sœur, une Miss Hawkline également, s’arrêta pour le regarder. Elle aussi fut soudain fascinée.
— Oui, il est très familier, mais j’en ignore la raison. Il me rappelle presque une personne, mais je n’arrive pas à la situer. Ce doit être certainement quelqu’un que je connais.
Greer et Cameron échangèrent un regard, avant d’examiner très soigneusement le vestibule. Ils cherchaient le monstre mais ne le virent pas. Cette conversation à propos du porte-parapluies en forme de patte d’éléphant sentait le le monstre à plein nez.
Mais le monstre restait invisible, et ils mirent sur le compte de l’excentricité l’attitude des sœurs Hawkline.
— Oui, il me rappelle vraiment quelqu’un, dit Miss Hawkline.
— Pensez-y donc plus tard, quand on aura éliminé le monstre. Vous aurez alors tout le temps de retrouver ce qui vous échappe, dit Cameron.